jeudi 28 octobre 2010

La main (verte) à la pâte

Des nouvelles d'Haïti ! Ici, tout se déroule à merveille pour le moment. Nous sommes entièrement intégrés dans nos écoles et avons commencé à agir. Pour ma part, j'ai commencé à nettoyer la cour de récréation. En effet, de nombreux espaces sont inutilisés car remplis de hautes herbes. J'ai donc entrepris de couper celles-ci à l'aide de l'outil peu commun : la machette. J'ai été aidé dans cette mission par un enfant, qui n'a pas accès à l'école.



La prochaine étape sera de construire des jeux pour les enfants dans la cour de l'école. Pour l'instant, voici des premières photos de l'école, sans les élèves.



Pour boire, les enfants ont accès à une pompe (eau potable ?).


J'ai également testé pour vous le coiffeur haïtien. Ce fut une réussite avec un niveau de rapport qualité/prix inégalable. En effet, j'ai payé la somme de 100 gourdes (environ 2 euros) pour la coupe.

lundi 25 octobre 2010

Message pour rassurer

Suite aux nombreuses questions concernant l'épidémie de choléra que j'ai reçu, j'ai décidé de rédiger un petit message. Tout d'abord, il faut savoir que vous avez en France surement plus d'informations que nous, grâce aux médias. Ici, nous sortons uniquement pour aller à l'école et rejoignons notre campement immédiatement après. Nous ne voyons donc pas la réalité des camps, des quartiers difficiles, etc. Ensuite, les médias locaux ne sont pas facilement accessibles, sauf sur internet. Nous nous informons donc ici à travers le site du journal "Le Monde".


Enfin, pour information, à mon plus grand bonheur, la petite fille citée dans l'article précédent avait ce lundi 25 octobre un uniforme et a donc pu suivre l'école normalement !

dimanche 24 octobre 2010

Première semaine de mission

La première semaine est passée ! Nous avons commencé lundi 18 octobre nos missions dans les écoles. L'établissement est composé de 2300 élèves environ (la moitié des élèves le matin et l'autre l'après-midi). Les effectifs des classes sont 2 à 3 fois supérieurs à ce que les classes peuvent accueillir normalement. Ainsi, certains élèves sont debout, d'autres ramènent des chaises de chez eux. De plus, l'uniforme est imposée. La rentrée ayant eu lieu le lundi 4 octobre, le directeur autorisait les élèves sans uniforme pour l'instant. Mais, à partir du lundi 25 octobre, les élèves sans uniforme (environ 5%) seront refusés. Cela est dur à accepter pour moi. Un uniforme coûte environ 700 gourdes (soit 16 euros). Seules les familles ayant les moyens peuvent l'acquérir.

Pour notre part, nous travaillons uniquement avec les 1ère, 2ème et 3ème année (du CP au CM1 environ). Nous prenons la moitié de la classe et nous abordons des points du programme scolaire (français, mathématiques, sciences, etc). Les élèves sont ravis de travailler avec nous.

Pour l'anecdote, le premier jour de mission, nous étions en train de travailler avec un groupe d'élèves, lorsque j'ai vu dans la cour une petite fille d'environ 8 ans, seule. Je lui ai donc proposé de nous rejoindre pour travailler avec nous. Elle était ravie. J'ai cru comprendre qu'elle avait été refusée, pour une raison que je ne sais pas. Les jours suivants, je l'ai retrouvé dans une classe. Cela a fait mon bonheur. A chaque récréation, elle vient me trouver pour me dire bonjour, me tenir le bras. Malheureusement, elle ne possède pas d'uniforme et ainsi, ne pourra plus rentrer à l'école à partir du lundi 25 octobre. Affaire à suivre...




dimanche 17 octobre 2010

Le début de nos missions approchent...

Le début de nos missions approchent. Le jeudi 14 octobre, j'ai rencontré le directeur de l'école où j'ai été affecté. Celui-ci se dit très heureux de notre présence et espère que nous repartirons dans 6 mois en ayant effectué plein de choses pour l'établissement. Il nous propose même d'aller visiter l'école le lendemain pour prendre nos repères.

Le jeudi soir, nous avons été convié chez l'Ambassadeur de France. Après 1h30 de trajet, nous sommes arrivés, émerveillés. Je vous laisse juger par vous même.


Le vendredi 15 octobre, nous avons été visité l'école Nationale de Beudet. Nous avons découvert des conditions extrêmes. Il y a dix niveaux dans l'école, 100 enfants par niveaux, pour 1 professeur. Je vous laisse faire le calcul. Il y a deux groupes : ceux qui viennent le matin et ceux qui viennent l'après-midi. L'établissement compte environ 2000 élèves. Certains ne possèdent pas de bureaux ni de chaises. Ils en ramènent de chez eux. Néanmoins, dans la classe, tout les élèves suivent le cours, sans discuter.

Le samedi 16 octobre, nous nous sommes rendus à un salon de l'artisanat afin de découvrir un peu plus la culture haïtienne. La majorité des visiteurs étaient des étrangers, étant les seuls à pouvoir payer le ticket d'entrée de 300 gourdes (6 euros).


Le dimanche 17 octobre, nous partons à la découverte de la plage (paradisiaque) de la banlieue de Port-au-Prince !


mardi 12 octobre 2010

Découverte du contexte haïtien

L'aventure commence vraiment ! Pour introduire celle-ci, je vous fais partager des photos de notre lieu de vie durant 6 mois. Ces locaux appartiennent au Ministère Haïtien de la Jeunesse et des Sports.
Avant de commencer la formation le lundi 11 octobre, nous avons été faire une visite (en bus) le dimanche 10 octobre de la ville de Port-au-Prince. Nous avons pu constater de nombreuses choses, surprenantes pour certaines. Tout d'abord, nous avons constaté la misère qui règne ici. La population est dans la rue, subsiste en vendant divers articles, sans pour autant perdre la bonne humeur. Lors de notre passage en bus dans les rues de la ville, beaucoup de gens nous saluait, nous parlait. Nous représentons ici l'espoir d'un futur meilleur, selon eux. Néanmoins, environ 2 ou 3 personnes nous ont dit "Blan yo ap vin nan peyi nou an", ce qui signifie "Blanc, ne vient pas dans notre pays".

Nous avons en partie compris cette méfiance vis-à-vis de nous. En effet, nous avons pu nous rendre compte de l'inefficacité de l'aide internationale, qui ne sert pratiquement à rien. Ainsi, l'ONU possède des camps immenses avec des chars, véhicules blindés, voitures, citernes et autres matériels, mais ne fait que de la figuration. La police de l'ONU (la Minustha) passe son temps à parcourir la ville dans leur 4X4, sans aller au contact de la population.

Nous avons tous été choqué à la vue du Palais Présidentiel complètement détruit.
Nous avons fini la visite de la ville par un tour au stade de Port-au-Prince, où se déroulait un match de football féminin.
Le lundi 11 octobre la formation a commencé par le côté administratif, pas toujours intéressant. Le soir, nous avons été conviés à une soirée sénégalaise et haïtienne. Nous avons pu nous rendre compte du fossé qui nous sépare de ces cultures au niveau de la fête. Les gens ne se préoccupent pas de l'image qu'ils renvoient aux autres, lorsqu'ils dansent ou chantent. Nous avons donc du apprendre les pas africains de danse, pas toujours faciles. Nous avons finis la soirée à discuter avec les haïtiens (haïtiennes surtout...). Ceux-ci nous ont raconté que nous étions pour eux des personnes intéressantes, qui avaient des choses à apprendre aux haïtiens. Nous avons du leur faire comprendre que les Haïtiens également avaient des choses à nous apprendre...ce qui n'a pas été facile à comprendre pour eux !

Le mardi 12 octobre, nous avons commencé la journée par une opposition footballistique entre la France et le Sénégal à 6 heures du matin, observé par près de 100 haïtiens. La température a été un grand inconvénient et nous avons subi un revers 3-2. A noter pour ma part un but au cours de ce match. Dans le cadre de la formation, nous avons abordé le contexte culturel, politique, économique, social haïtien, pas toujours facile à comprendre.

A noter messieurs que les rumeurs sont confirmées...les haïtiennes sont très jolies. Affaire à suivre...

dimanche 10 octobre 2010

Arrivé !

Nous y sommes ! Depuis hier 15h (heure locale) nous avons touché le sol haïtien. Nous avons été accueilli dans l'aéroport international de Port-au-Prince, que nous voyons ci-dessous.

Après avoir passé les "bureaux" de l'immigration et la douane, nous avons été acheminé en bus vers notre camp. Nous nous demandons tous comment nous sommes arrivés en vie jusqu'ici étant donné le code de la route en vigueur dans le pays. Nous avons traversé la banlieue de Port-au-Prince où nous avons pu nous rendre compte de la misère qui règne aux alentours.

Le programme de la semaine est chargé. Nous allons suivre une formation sur la sécurité, le contexte local, les coutumes jusqu'à jeudi. Nous commencerons nos missions lundi dans les écoles. Pour ma part il y a, à peu près, 2300 élèves dans l'établissement. Il y a environ 1000 élèves le matin et 1000 l'après-midi.

Des photos arriveront dans la semaine...

lundi 4 octobre 2010

Présentation du séjour

Dans le cadre du service civique, j'ai été choisi avec 35 autres jeunes français pour partir 6 mois effectuer une mission en Haïti. Certains partent sur un chantier de construction au Nord du Pays (à proximité de Cap Haïtien). Pour ma part, je serai à La Croix des Bouquets, à proximité de Port-au-Prince au sein d'une école publique, où j'aiderai à la rescolarisation des enfants. Je serai en charge d'organiser des ateliers de discussion en français, des animations sportives et artistiques, etc.



J'effectue les derniers préparatifs avant le grand départ fixé (normalement) le samedi 9 octobre 2010. J'ai obtenu mon passeport le lundi 4 octobre et je vais effectuer une vérification complète de ma santé (vaccins, radios, etc) dans la semaine.


Ce blog est un moyen d'oublier la distance qui nous séparera et de vous faire partager ma vie là-bas. Surtout, n'hésitez pas à laisser des commentaires !